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Édouard aime l’ordre, l’aspect dépouillé, sobre, « zen » d’une maison, « quand le regard peut se perdre sur les surfaces lisses des meubles… ».

Sylvie aime au contraire la profusion, l’abondance d’objets… L’organisation, le rangement ? L’attention aux détails ? Des choses vraiment pas intéressantes, selon elle !

La situation d’Édouard 

A l’évidence, Édouard, de base Analyseur, en a souffert. « Sylvie a toujours cultivé un côté anti-conformiste, anti-matérialiste, témoigne-t-il. Au début, cela m’a séduit. J’y voyais la manifestation d’une forme de générosité et de liberté. Mais assez vite, surtout avec l’arrivée de nos deux enfants, c’est devenu pesant et perturbant pour moi. »

Le couple a tout de même perduré treize ans. « On a essayé d’en parler, explique Édouard, de prendre du temps ensemble, on a commencé une thérapie de couple, fait appel à un médiateur… J’ai fini par dire : “On n’y arrivera pas ; je préfère qu’on arrête ». 

Autre élément qui a été difficile à vivre pour Édouard: ce qu’il décrit comme « le manque d’affection et d’élan amoureux » de Sylvie. « Je pense, développe-t-il, qu’elle avait, du fait de son histoire, peur de se faire avoir par les hommes, de donner et d’être déçue en retour. Pour ma part, j’étais sans doute trop en demande. J’étais en phase Empathique à l’époque, avant de passer en phase Persévérant. »

 Et Sylvie, de son côté ? 

« Un jour, bien des années après notre séparation, elle a vidé son sac devant un thérapeute, que nous consultions pour l’un de nos enfants. J’ai compris que l’importance que je donnais à mon travail —j’ai consacré énormément de temps à la création d’une société— lui avait été difficile à vivre, qu’elle avait porté trop souvent seule les devoirs et le dîner des enfants. Et aussi qu’elle avait souffert de mon côté “joli cœur”, charmeur —même si je suis resté fidèle. »

Bien que Sylvie se soit montrée surprise de la décision d’Édouard, le divorce s’est déroulé sans heurt. Les deux anciens époux sont restés en bons termes et se retrouvent régulièrement autour de leurs enfants. Édouard a aujourd’hui une nouvelle compagne. 

Comment Edouard analyse l’échec de sa relation ?

 « A mon point de vue, répond-il, nous n’étions pas vraiment faits l’un pour l’autre. Nous nous sommes aimés passionnément au début, mais nos besoins psychologiques étaient trop divergents. Nos modes de vie aussi : Sylvie était tournée vers la littérature, le cinéma, la photo… Moi je préfère les activités en plein air, le sport ou les balades en forêt. Si j’y réfléchis, je peux voir qu’elle n’incarne pas complètement mon idéal féminin. Je l’ai toujours trouvé belle, intelligente, généreuse. Mais j’aurais aimé recevoir d’elle davantage de douceur… de douceur maternelle peut-être. »

Décryptage de la situation avec la méthode PCM :

  1. Qui ne se ressemble pas s’assemble 

 Édouard est séduit dans les premiers temps par le côté anticonformiste et créatif de Sylvie : tout le contraire de lui, qui a une base Analyseur. Mais rapidement cela lui pèse, car il a besoin d’ordre et de calme. Il a “mal à sa base” et finit par ne plus du tout supporter le comportement de Sylvie. Alors il accumule colère et frustration.

Il en est sûrement de même pour Sylvie. Édouard, qui est très investi professionnellement et rentre tard le soir, fatigué par une longue journée de travail, lui a délégué l’éducation des enfants et l’organisation de la maison. Il n’est disponible ni pour elle, ni pour les enfants. Sans doute lui fait-il des reproches sur le désordre régnant. Cela doit être lourd pour elle, d’autant plus si elle a  une base Énergiseur .

  1. Être aimé, un besoin fondamental

• Le besoin fondamental de toute personne est d’être aimé, quelle que soit sa base. C’est ce qu’exprime Édouard lorsqu’il dit qu’il aurait aimé recevoir de Sylvie un peu de « douceur maternelle ».

Ce besoin d’être aimé constitue pour chacun comme une « sous-base ». Autrement dit, s’il n’est pas satisfait dans le couple, même la satisfaction des besoins de notre base ne suffira pas à nous procurer un sentiment de bien-être ou de bonheur.

Le besoin d’être aimé n’est pas spécifique aux personnes de base Empathique. Ce qui caractérise ces dernières, c’est le besoin de se sentir aimé par tout le monde —et non seulement par son conjoint.

  1. Un joli cœur

• D’où vient le côté « joli cœur » d’Édouard –dont se plaignait Sylvie ? Peut-être de sa phase Empathique, qui pousse à s’intéresser à l’autre, à être gentil avec lui —quel que soit le sexe de ce dernier. Cela ne fait pas nécessairement d’Édouard un séducteur… Il se peut que Sylvie ait, en revanche, perçu comme une tentative de séduction le moindre sourire de son mari adressé à une autre femme. Dans ce cas, le côté « joli cœur » d’Édouard serait le reflet de la peur de Sylvie.

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